La pêche de l’anguille en Méditerranée se fait principalement dans des écosystèmes lagunaires caractérisés par une communication entre la mer et la lagune et qui est appelée « grau » en occitan (terme désignant un estuaire ou un chenal). Ces lagunes ou étangs côtiers sont des endroits propices pour la pénétration des civelles et le grossissement des anguilles jusqu’à leurs périodes de migration. A peu près 60 000 hectares de lagunes sont recensés sur la côte méditerranéenne française (y compris la Corse) et sont exploitée par des communautés de pêcheurs qui pêchent diverses espèces de poissons dont l’anguille, espèce fort appréciée en Méditerranée et dont une partie est exportée en Italie à des fins de grossissement.
On y pêche au cordeau, au verveux ou bien encore à la capetchade ou capéchade, système constitué d’un filet droit appelé paradière qui guide le poisson vers des verveux placés autour d’une chambre de captures appelée le tour.
Sur la façade atlantique on trouve également ces bassins côtiers et notamment sur la côte de la Nouvelle-Aquitaine: le bassin d’Arcachon dont l’étendue est comprise entre 4000 et 15500 ha suivant la marée. On y pratique la pêche de l’anguille au verveux.