Une sortie de pêche qui illustre la qualité et la traçabilité de la civelle capturée par les adhérents de l’AFPMAR

C’est à la tombée de la nuit, un petit bateau de pêche fend les eaux de l’estuaire de La Loire et se dirige un peu en amont de la centrale électrique de Cordemais. 

Sur La Loire qui présente un estuaire turbide, il n’est pas besoin d’attendre la nuit pour commencer à pêcher. La turbidité de l’eau empêche la lumière, surtout quand le temps est nuageux, de pénétrer dans la colonne d’eau. Les civelles peuvent ainsi remonter jusqu’à la proximité de la surface et être disponibles pour le tamis poussé. Ce n’est pas toujours le cas dans des estuaires comme l’Adour où l’eau peut être claire quand il y a peu de précipitations. Les civelles ne peuvent être alors capturées qu’en « nuit noire » quand elles remontent près de la surface ou alors il faut les chercher très près du fond en amont de l’estuaire. 

En pêche, la vitesse du bateau est très réduite d’autant que le navire avance contre le courant de marée qui porte les civelles vers l’amont. La durée du trait de pêche est limitée afin de ne pas stresser le poisson lors de sa capture. 

Une fois le trait terminé, le contenu du tamis est déversé sur un fin grillage en plastique qui laisse passer les civelles, mais retient les grosses impuretés ou autres espèces non désirées. Ici on voit que les captures d’autres espèces sont négligeables ou nulles. Les civelles sont particulièrement grosses et de très bonne qualité. On en compte de 1800 à 2000 par kg, ce qui est exceptionnel. D’ordinaire, le nombre d’individus au kg est compris entre 2500 et 2800 civelles. 

 

Une fois la marée terminée ou bien la commande satisfaite, on soigne les civelles. Ici la pêche se faisait sur le quota de repeuplement, les civelles sont collectées avec soin en évitant de leur faire perdre leur mucus. Elles sont ensuite pesées sur le bateau et avant tout débarquement. 

La fiche de pêche doit être remplie par le pêcheur à bord du bateau et avant tout débarquement du poisson. 

Des renseignements importants doivent être notifiés. En premier lieu il faut mentionner si la pêche a été effectuée sur le quota de consommation ou le quota de repeuplement. Il est bien notifié ici que la pêche a été effectuée sur le quota de repeuplement et qu’elle ne pourra donc être vendue pour la consommation. 

Le poids est estimé de la manière la plus précise par le pêcheur avec une erreur qui ne doit pas être supérieure à 10%. Ici la quantité de civelles et de 4,6kg. 

Le lieu de débarquement ainsi que le lieu de stockage doivent être indiqués. Dans cette sortie, le lieu de débarquement est le port de Cordemais et le lieu de destination du poisson et/ou de stockage est la criée du Croisic. Ce transport sera effectué par un véhicule dont le numéro d’immatriculation doit être précisé au même titre que le nom du navire et son numéro d’immatriculation. 

La légalité de l’acte de pêche ainsi que la légalité du transport sont vérifiées de manière aléatoire et fréquente par les services de l’état accrédités: Police de l’Environnement ; Douanes ; Affaires Maritimes ou bien Gendarmerie Nationale. 

La qualité des civelles est ensuite vérifiée par le mareyeur qui sera adhérent à l’AFPMAR et qui assurera le transport vers l’utilisateur final. 

Chaque pêcheur adhérent à l’AFPMAR signe une charte de bonnes pratiques.