L’ensemble des entreprises de pêche travaillant sur le bassin de l’Adour en zones maritime et fluviale a adhéré à l’AFPMAR. Ainsi, notre trésorier Olivier Jeannots nous signale que 54 entreprises de pêche ont adhéré à notre association.
Cette communauté de pêcheurs vient d’être durement touchée par l’arrêt de la pêche au saumon sur l’estuaire suite à une décision du tribunal administratif motivée par une demande de l’association « Défense des Milieux Aquatiques ».
Rappelons que ces communautés de pêcheurs professionnels avaient mis en place en partenariat avec les scientifiques de l’Ifremer, de l’Inra et du CNRS un projet d’études des comportements des saumons lors de leur remontée dans l’estuaire parmi un des plus importants en Europe. La gestion de la population de saumons , depuis 1995, était effectuée de manière précise avec une estimation des taux d’exploitation sous contrôle du Comité de Gestion des Poissons Migrateurs du Bassin de l’Adour et des Gaves.
La diminution constatée des remontées qui semble générale à toute la façade atlantique (la pêche de loisir a été arrêtée en Bretagne) avait conduit les pêcheurs professionnels à arrêter la pêche de manière volontaire lors de la dernière saison.
Il reste maintenant à connaitre les raisons d’une telle dégradation générale de ces populations à l’échelle de son aire de répartition. D’après l’Office Français de la Biodiversité, l’aménagement des rivières et la pollution génétique seraient en cause. Bref, encore une fois de plus ce sont les pêcheurs qui trinquent malgré les nombreuses alertes qu’ils ont lancé depuis de nombreuses années.
Peut-être que le tribunal administratif nous confirmera ces dires puisqu’il semble maintenant que sous la pression de soi-disant défenseurs de l’environnement, la gestion de l’espèce se fasse au tribunal.
Triste dérive vers une « écologie de luxe » défendue par des gens qui ne voient le problème que par le petit bout de la lorgnette et contribuent à la disparition d’activités patrimoniales qui font la richesse de nos terroirs sans nullement aider à la défense de l’environnement.