Les nouvelles contraintes sur les périodes de pêche se sont faites sentir fortement en zone maritime dans les UGAs situées dans le nord du golfe de Gascogne et en Manche. Pour la saison prochaine, elles doivent encore se renforcer et les périodes de fermeture doivent couvrir les périodes principales de migration de cet alevin comme exigé par la Commission Européenne. Par dérogation, 30 jours de pêche sont autorisés pour alimenter le quota de consommation et du repeuplement et 50 jours supplémentaires pour alimenter uniquement celui du repeuplement. Les contraintes déjà fortes sur le marché européen de la civelle, le contrôle de la pêcherie par la filière d’élevage en Europe, les temps de pêche très restreints accordés pour une activité de pêche très dépendante des conditions hydro-climatiques vont peser très fortement sur la socio-économie de cette activité et sur celui d’une grande partie de la petite pêche côtière et estuarienne sur la façade atlantique.
Les tableaux ci-dessous donnent pour la pêche maritime et pour la pêche fluviale, le bilan de la campagne 2023-2024. Plusieurs constatations peuvent déjà être tirées.
Type de quota | captures réalisées | % du quota |
consommation | 3330 kg | 98,5% |
repeuplement | 4791 kg | 94,5% |
Type de quota | captures réalisées | % du quota |
consommation | 22 137 kg | 97,9% |
repeuplement | 22 299 kg | 65,7% |
La pêcherie fluviale n’a pas été contrainte dans le temps et réalise en quasi totalité les quotas qui lui ont été alloués pour la consommation et le repeuplement. Certes le quota est moins fort, mais le bilan effectué sur plusieurs années montre que ce pourcentage d’atteinte du quota de repeuplement est le plus élevé et lié très probablement à la limitation du temps de pêche dans le domaine maritime (moins de concurrence). La pêcherie maritime contrainte fortement sur le temps de pêche dans le nord a un pourcentage d’utilisation du quota destiné au repeuplement bien plus faible que celui de la pêcherie fluviale ce qui est inhabituel.