Par la voix de madame Isabelle Le Calennec, Députée européenne, nos élus font entendre leur voix sur la pêche civelière et les trop nombreuses contraintes dont elle est l’objet.
La députée européenne s’est adressée à la Commission pour sa prochaine réunion TACs et quotas pour demander une autre approche. En particulier, plus de souplesse dans un calendrier d’exploitation très étroit qui ajoute aux contraintes sur une exploitation halieutique la plus réglementée et la plus surveillée en Europe.
C’est un très bon début et un sentiment d’espoir pour tous ces petits bateaux côtiers, estuariens et plus largement continentaux qui dépendent fortement et sans nulle autre possibilité de l’exploitation de la civelle.
Mais il faudra aller plus loin, pour contrecarrer la volonté de la Commission Pêche, Environnement et Affaires Maritimes d’éradiquer cette flottille pour uniquement satisfaire la volonté de quelques ONGs qui, par tous les moyens, veulent faire de la disparition de la pêche civelière, un exemple pour dire qu’elles existent.
Ce que les pêcheurs demandent c’est que la Commission arrête de questionner les experts du CIEM sur des sujets dont ils n’ont pas la réponse et se conforme à la demande du Parlement Européen exprimée par le rapport Van-Ruyssen: « évaluer les résultats des Plans de Gestion Anguille mis en place dans le cadre du règlement européen 1100/2007 » et en particulier évaluer l’atteinte des objectifs prévus par le règlement pour la pêche: 60% de diminution de la mortalité par pêche et pour les autres usages: évaluation de la diminution de leurs impacts.
Pour ce qui concerne l’activité de pêche rappelons que la France a mis en place les moyens et les contraintes nécessaires pour limiter la mortalité par pêche sur la civelle. Cette diminution est évaluée par un comité scientifique annuellement et montre que l’objectif de réduction de la mortalité par pêche par rapport à la période de référence est conforme aux objectifs du règlement 1100/2007.
Vouloir instaurer une période de pêche en dehors de la migration principale, puis accepter par dérogation une période de pêche extrêmement brève comme l’a fait la commission l’année dernière, relève de l’acharnement contre une activité qui constitue un élément vital de notre activité halieutique de petite pêche (le quart de la flottille de petite pêche du golfe de Gascogne serait impacté).
Vouloir inscrire, l’anguille européenne à l’annexe I comme veut le faire la Commission sans concertation avec les acteurs concernés relèvent d’un abus technocratique qui ne ferait qu’apporter plus d’interrogation sur l’intérêt de l’Europe et ceci sans effet notable sur la restauration de l’espèce.
Il est vital que le Parlement Européen reprenne la main sur ce dossier et ne laisse pas quelques irresponsables s’occuper d’une espèce dont ils ne connaissent rien.